THE FALABELLA COLLECTION LORD AND LADY FISHER'S HERITAGE

En 1991, Lord et Lady Fisher, de Kilverstone, à Norfolk (Angleterre), ont décidé de fermer leur Réserve Naturelle de Kilverstone. Depuis la fin des années 1970, ce parc avait attiré de grandes quantités de visiteurs en raison de son attraction principale, son troupeau de Chevaux Miniatures Falabella.

Ces chevaux, provenant d’un étalon trouvé en Argentine, ont la caractéristique unique et naturelle (il s’agit d’un gène dominant) d’engendrer des répliques de plus en plus petites de chevaux de grande taille. Ce ne sont absolument pas des poneys mais des chevaux miniatures parfaitement proportionnés. Le mystère qui entoure ces animaux précieux, leur élégance et leur sophistication explique en partie le succès considérable qu’ils ont eu auprès du public.

Lord et Lady Fisher ont décidé de vendre l’un des joyaux de leur Collection de Falabellas “L’Heritage de Lord et Lady Fisher” à notre écurie et nous avons ainsi également acquis, pour reprendre leurs propres mots ‘leur plus bel Étalon Appaloosa “Pegasus”‘. Les Falabellas arrivèrent au Pays-Bas à la Noël 1991.

Lord et Lady Fisher ont décidé de vendre l’un des joyaux de leur Collection de Falabellas “L’Heritage de Lord et Lady Fisher” à notre écurie et nous avons ainsi également acquis, pour reprendre leurs propres mots ‘leur plus bel Étalon Appaloosa “Pegasus”‘. Les Falabellas arrivèrent au Pays-Bas à la Noël 1991.

  • Isabella of Kilverstone
  • Dominica of Kilverstone
  • Mischela of Kilverstone
  • Thimble of Kilverstone
  • Angelica of Kilverstone 
  • Thierre del Fuego of Kilverstone

Ainsi que les jeunes pouliches:

  • Elizabeth of Kilverstone
  • Francesca of Kilverstone

vous possèderez également 5 jeunes poulains:

  • Bay Rum of Kilverstone
  • Black Knight of Kilverstone
  • Rehpe of Kilverstone
  • Lightening of Kilverstone
  • Newmarket of Kilverstone

et le poulain plus âgé:

  • San Miguel of Kilverstone

lesquelles constitueront la base de “ l’Heritage de Lord et Lady Fisher”. Ils formeront le premier Haras professionnel de Falabellas en Europe continentale.

Nous consentons à ce que vous les appeliez les Falabellas de Lord et Lady Fisher et que vous les enregistriez sous ce nom. Nous sommes également d’accord pour que vous appeliez votre élevage de Falabellas : ” Les Falabellas de GreenWoods, Héritage de Lord et Lady Fisher”

Il s’agit du nombre le plus élevé de Chevaux Miniatures Falabellas que nous avons vendus à qui que ce soit et je vous envoie avec cette lettre quelques notes que nous avons prises concernant leur origine au ranch Falabella en Argentine et l’expérience que nous en avons reçu depuis qu’ils sont ici, à Kilverstone.

Je suis sûr qu’ils vous apporteront un grand bonheur et beaucoup de plaisir. Veuillez agréer l’expression de mes meilleurs sentiments,

Lord Fisher                     Lady Rosamund Fisher

Kilverstone. december 1991

Memorandum

Les Falabellas de Greenwoods, Héritage de Lord et Lady Fisher

Étant donné que vous poursuivez notre programme d’élevage des Falabellas, nous souhaitons vous communiquer les renseignements suivants.

C’est en Février 1977 que nous sommes enfin arrivés au ranch du Señor Falabella en Argentine et que nous avons pu voir pour la première fois ces légendaires chevaux miniatures.

Peu après que nous ayons fondé notre Réserve Naturelle à Kilverstone, j’ai entendu parler des chevaux miniatures Falabellas et, intéressé, j’ai cherché à m’informer, mais il était clair que personne ne savait grand-chose à leur sujet. La race des Falabellas provient exclusivement du ranch du Señor Falabella en Argentine. Différant des Shetlands, qui sont de petits poneys, les Falabellas sont de véritables chevaux miniatures résultant d’un élevage sélectif de la race Falabella. Je pense personnellement que le plus intéressant chez les Falabellas n’est pas tellement leur petite taille mais les proportions parfaites qui en font de vrais petits chevaux miniatures. C’est comme si l’on voyait un pur-sang Arabe ou un Hunter élevé par des Lilliputiens ! Ce sont des modèles merveilleusement miniaturisés dans le respect absolu des proportions.

 

II n’y a aucune confusion possible entre eux et les poneys Shetland. Les Shetlands ont une tête normale et un corps épais avec des pattes courtes et les canons des jambes particulièrement courts.

Pour leur taille, les Shetlands sont la plus forte de toutes les races équines. On en a vu porter un couple sur une distance de 26 kilomètres, ou porter un homme de 76 kilos sur une distance de 64 kilomètres en une journée. Tandis que les Falabellas ont les os des jambes très fins, de très petits pieds, parfaitement proportionnés à leur corps et on ne peut les monter. Ils ont des caractéristiques inhabituelles dont je parlerai ultérieurement.

Quelques grandes histoires de petits chevaux.

J’espérais apprendre du Señor Falabella la véritable histoire de l’origine de cette race, car j’en avais déjà entendu plusieurs versions assez différentes. Selon l’une d’entre elles, une troupe de chevaux s’était trouvée bloquée et isolée dans un profond canyon par un glissement de terrain. Pour subsister, les chevaux n’avaient disposé pour toute nourriture que de cactus, et après plusieurs générations, ils étaient devenus de plus en plus petits. Dans cette version, des membres de la famille Falabella les auraient découverts là et les auraient hissés avec des cordes hors du canyon pour les ramener à leur ranch. Cette histoire semblait crédible, car un tel évènement était déjà arrivé à un troupeau des vaches d’Herefords égaré dans les Montagnes Rocheuses. Quand quelques années plus tard, la descendance de ce groupe avait été retrouvé, les bêtes avaient rapetissé et étaient devenues très affaiblies du manque de nourriture et de l’absence de certains sels minéraux. Cette version ne rendait pas compte du fait que disposant de nouveau d’une nourriture abondante, les petits chevaux survivants aient continués à engendrer des bêtes encore plus petites.

Un Argentin me raconta que le chef des Indiens Cayak avait transmis à la famille Falabella le secret de l’élevage de ces chevaux miniature. Connaissant le caractère belliqueux des Indiens de la région et le goût qu’ils avaient pour les chevaux de combat, je n’ai pas prêté foi à cette histoire.

Ultérieurement, j’ai entendu plusieurs autres versions de l’histoire d’isolement. L’une d’entre elles rapportait que les chevaux avaient été découverts dans une mystérieuse vallée des Andes, une sorte de ShangriLa où tout, y compris les plantes, était petit et différent! Selon une autre, le grand-père de l’actuel Señor Falabella envoyait un troupeau de chevaux pur-sang dans une région particulièrement exposée aux vents et désolée de la Patagonie et il les y oublia. Quelques années plus tard, ses petits-enfants se souvenaient soudainement de leur existence et sont partis à leur recherche. On raconte qu’ils n’ont alors découvert que de minuscules chevaux.Apparemment, seuls les plus petits avaient survécu en se nourrissant des maigres broussailles de la contrée. C’était bien peu probable, mais était-ce tout-à-fait impossible? La moins vraisemblable de toutes ces histoires me fut racontée par un Australien. Celui-ci m’a relaté des propos qu’il avait lui-même entendus, que la famille Falabella avait à une certaine époque, employé de nombreux Japonais sur le ranch et que c’était eux qui avaient réussi, de manière au d’autre, à réduire la taille des chevaux. Sachant que les Japonais produisaient des bonsaïs dans des pots en taillant leurs racines, j’avais des visions de gens s’affairant autour des chevaux, leur rognant les pieds et les introduisant de force dans de petites chaussures! Je ne sais quelle peut être l’origine de toutes ces légendes, car la véritable histoire de leur origine, telle qu’elle me fut rapportée par le Señor Julio Cesar Falabella, le petit-fils du fondateur de la race, est encore plus fascinante.

L’Histoire de la race des Falabellas, telle qu’elle nous fut contée par le petit-fils de son fondateur.

Au siècle dernier subsistaient dans certaines régions du Chili et d’Argentine des tribus d’lndiens nomades que même les Espagnols n’étaient pas arrivés à soumettre. Ils haïssaient l’homme blanc et menaient des attaques incessantes contre les colons. Ils faisaient périodiquement des descentes sur les ranchs, brûlant, pillant et massacrant tout ce qu’ils trouvaient, emportant des prisonniers et volant le bétail qu’ils revendaient par la suite. Leurs prisonniers étaient atrocement maltraités et bien peu survivaient à ces raids. L’un des tous premiers colons était le grand-père maternel du Señor Falabella, un Irlandais du nom de Newton, qui avait une longue expérience et une profonde compréhension des chevaux. Sur la rivière qui traversait ses terres, il avait construit un moulin à eau, qu’il remplissait de pierres tous les soirs, de sorte à générer un vacarme s’entendant à des milles à la ronde. Les Indiens, profondément superstitieux, le prenaient pour une sorte de puissant magicien et ils évitaient de se trouver à proximité de son ranch.

II y avait un gué en contrebas de la maison, qui était le seul endroit accessible où pouvaient venir s’abreuver les chevaux et autres animaux de la région. Ils étaient parfois encore sellés ou attelés à des chariots dont les sièges ensanglantés témoignaient des attaques qu’ils venaient de subir de la part des Indiens. C’est pourquoi le Señor Newton se montrait très attentif à toute la vie des animaux qui fréquentaient le gué. Un jour apparut à la rivière un petit cheval très différent de tout ce qu’il avait vu jusqu’alors. Ce minuscule cheval semblait atteint de ce que les Espagnols appellent “le nanisme”, mais en vérité, ce n’était pas le cas. En effet, ce n’était pas un nain mais un cheval miniature parfaitement proportionné. Le Señor Newton fut fasciné par ce petit étalon, il décida de le garder et de lui faire engendrer des chevaux miniatures pour sa fille, la mère de l’éleveur actuel. C’est le rejeton de cet étalon qui fonda la race miniature des Falabellas. Personne ne connait l’histoire de ce premier étalon, ni à qui il pouvait appartenir, ni d’où il venait, et surtout comment il était arrivé à cette taille; tout cela demeurera à jamais un mystère.

Au ranch Falabella, il y a des petits chevaux de toutes dimensions, mais seuls quelques-uns sont de véritables miniatures. Cela peut prendre plusieurs générations pour arriver à produire les plus petits d’entre eux. Les Falabellas sont porteurs d’un gène dominant qui a pour effet de réduire chez les descendants la taille de tout cheval avec lequel on les croise. Ils ont en eux le sang de plusieurs races différentes et toutes les sortes de robes, des bais aux rouans en passant par les pies, les pommelés etc. les plus rares demeurant les tachetés.

Dès le premier instant où j’ai entendu parler des Falabellas, j’ai eu le désir d’en élever à Kilverstone. Je n’étais, toutefois, pas très optimiste quant à mes chances de succès, car les premières tentatives que nous fîmes pour en obtenir n’avaient donné aucun résultat. À présent que nous étions en contactavec le Señor Falabella, les perspectives semblaient meilleures et je n’envisageais même pas l’éventualité de quitter l’Argentine sans emmener quelques-uns de ces ravissants petits chevaux. Bien que le ranch en ait possédé une grande quantité, les quelques 400 chevaux que nous vîmes d’abord étaient beaucoup trop grands et nous étions extrêmement déçus d’être venus de si loin pour découvrir qu’ils n’étaient pas réellement petits. Mais, bien entendu, cela demande plusieurs générations pour arriver à les élever jusqu’à ce qu’ils parviennent à la très petite taille voulue.

On nous emmena voir “Menelek” (le père de “Pegasus”), l’étalon tâcheté primé du Señor Falabella. J’étais tombé amoureux d’une photo de lui quand il était encore un poulain de moins d’un an. Le Señor Falabella m’avait dit qu’il était prêt à me le céder et nous sommes allés le voir. Il était en train de galoper avec quelques autres Appaloosa tachetés de 152 cm dont il descendait. Voilà la raison pour laquelle les Falabellas sont des répliques parfaitement proportionnées de races plus grandes. Ils sont d’abord croisés avec ces races, mais cela prend par la suite plusieurs générations d’élevage et de sé1ection pour arriver à les fixer à la taille miniature. C’est ainsi que toutes les robes différentes sont obtenues à partir de croisements avec leurs cousins plus développés.

Aussi le grand troupeau de 400 têtes n’était qu’un stade intermédiaire. Ils ne pouvaient engendrer les véritables miniatures recherchées que si l’on croisait le bon étalon avec la jument qui convenait.

Les Falabellas sont une race en cours d’évolution même à l’heure actuelle, et même si la famille Falabella en élève depuis plus de 130 ans, elle les fait se reproduire avec cette méthode assez aléatoire qui consiste à laisser les étalons choisir leurs propres compagnes dans un troupeau de plusieurs centaines d’individus.

Le Señor Falabella nous a emmenés voir trois petits troupeaux. Le premier était composé d’une quinzaine de petites juments avec un minuscule étalon, puis un autre groupe d’une trentaine d’individus parfaitement standard et enfin une trentaine de très petits chevaux. Il m’a dit de choisir ce que je voulais. J’ai choisi 4 etalons et un certain nombre de juments qui ont formé la base de notre elevage à Kilverstone. Nous avons mené un programme de sélection extrêmement soigneux, n’accouplant que les meilleurs étalons aux juments les plus petites et, dans l’ensemble, nous avons toujours obtenu des descendants plus petits que leurs parents.

C’est toujours à contre-coeur que le Señor Falabella s’était séparé de ses petits chefs-d’oeuvre et, par le passé, il avait toujours fait castrer les étalons et ligaturer les femelles avant de les vendre. De fait, cela ne s’était produit que très rarement et le President Kennedy, dont la famille avait été fascinée par ces chevaux, n’avait pu obtenir qu’une jument et un hongre. Heureusement pour lui, nous avons appris que la jument, à l’insu du Señor Falabella, était pleine, et qu’il avait donc obtenu un poulain. Après avoir visité les nombreux enclos que nous montra notre hôte, nous lui avons fait part de notre intention de développer un haras de ces chevaux miniature en Europe et d’être les premiers à le faire.

Notre haras de Chevaux Miniatures à Kilverstone

À notre grande joie, il accepta de nous vendre quatre étalons et quelques juments, tous de la taille la plus réduite et comprenant certaines des robes les plus rares. Trois semaines plus tard, nos chevaux miniatures arrivaient en Grande Bretagne où ils firent sensation. Jusqu’à récemment, les Falabellas étaient bien installés et leur élevage se poursuivait à Kilverstone.

Le public pouvait les visiter toute l’année et l’on pouvait les voir aussi bien dans leurs enclos que dans des écuries conçues pour permettre le passage des gens sans que les animaux soient dérangés. En été, nous avions tous les jours un spectacle de sauts où ils s’exposaient. Ils voyageaient à travers tout le pays et parfois à l’étranger pour passer avec nous dans des émissions de télévision et des spectacles de charité. Quoi qu’il en soit, nous n’étions pas les seuls à les apprécier en particulier pour tout ce qu’ils nous apprenaient sur leur race hors du commun.

Newmarket, qui est le centre mondial des courses de chevaux et de l’élevage de pur-sang, n’est pas loin de Kilverstone. C’est là qu’est basé le célèbre Centre de Recherche Equine [Equine Research Station], dont les chercheurs s’intéressèrent vivement à nos chevaux miniatures. Pour la première fois, des chercheurs de la Station ont eu l’occasion de prendre des photos aux rayons X de tous les organes internes d’un cheval.Les pur-sang de taille normale et même les poneys sont trop épais pour laisser apparaître clairement ces organes sur des épreuves radio, alors que le corps beaucoup plus petit et étroit des Falabellas rendait enfin une telle chose possible.

Une autre étude fut menée par des chercheurs qui observèrent le comportement, la santé et la physiologie du troupeau dans son ensemble. II est rarement possible d’étudier des données telles que la température interne du corps pendant toute la journée et tous les jours dans un large groupe de chevaux menant une vie variée en liberté. Ceci fut réalisé à Kilverstone et il fut surprenant de découvrir à quel point la température du corps des chevaux peut varier pendant la journée et d’un jour à l’autre.

De quoi ont-ils besoin ?

Les chevaux miniatures Falabellas ont à peu près les mêmes besoins que les chevaux d’une taille normale, mais en moins grande quantité.

Un demi-hectare de pâturage est suffisant pour deux chevaux miniatures.

Il est possible d’en élever un dans une cour suffisamment grande si on le nourrit convenablement.

Une balle de foin dure en moyenne un mois et un demi-kilo environ de nourriture commerciale de bonne qualité pour 50 kilos de poids constitue une ration quotidienne convenable pour un cheval à l’écurie.

Si on les garde dans un endroit peu spacieux, il faut les emmener se promener régulièrement (comme pour un chien).

Mais s’ils disposent d’assez d’espace pour pouvoir courir et donner de bonnes ruades, ils ont alors tout l’exercice dont ils ont besoin.

Dès que des individus sont regroupés en assez grande quantité, il y a le risque qu’ils se transmettent maladies ou parasites. Les soins de santé à Kilverstone étaient essentiellement préventifs, nous avons essayé de prévenir les refroidissements et les infections respiratoires en assurant une ventilation et un chauffage réguliers dans les stalles. Tous les chevaux étaient périodiquement vaccinés contre la grippe et le tétanos. Ils étaient purgés contre les vers toutes les six semaines et, en outre, les pâtures étaient soigneusement entretenues. Les enclos étaient quotidiennement nettoyés de tout le crottin et le pâturage était organisé par rotation. Nous avons ainsi évité l’implantation de parasites dans la végétation ou l’infestation des animaux eux-mêmes.

À Kilverstone, nous avons croisé nos étalons avec des juments de races plus grandes pour produire des miniatures. Parmi les races choisies jusqu’ici figurent les Arabes et aussi un Shire. Bien entendu, nos étalons ne pouvaient pas s’accoupler directement avec ces juments de grandes dimensions et la fertilisation était réalisée par insémination artificielle (I.A.). L’apparence du poulain est jusqu’à un certain point liée au physique de ses parents, de sorte que pour produire le type de chevaux qui sont de véritables miniatures, il est nécessaire de faire emploi des juments les plus petites. Le croisement se fait toujours entre étalon miniature et une jument de taille plus importante.

Le croisement tenté entre un Falabella et un Shire n’a pas vraiment été couronné de succès. J’espérais obtenir un mini-shire avec des pieds larges et des fanons abondants, mais les Falabellas ont des jambes et des pieds si fins que les choses n’ont pas tourné comme je l’avais espéré.

J’ai alors acheté des juments Twin Arabes de la meilleure variété, des Crabets. La jument Arabe mesurait 152 cm et Chico, l’étalon Falabella n’atteignait que 74 cm. La nature est admirable. Lorsque le poulain naquit, il était de la même taille que son père, et même ainsi, il ne pouvait atteindre les mamelles de sa mère qu’en se haussant sur la pointe des pieds. Lui eut-il manqué quelques centimètres, il n’aurait pas pu s’allaiter de lui-même. Mais c’était un étalon, et c’est une jument qu’il nous aurait fallu pour pouvoir poursuivre notre projet de diminution de la taille des descendants. Nous décidâmes de nous concentrer désormais sur les croisements entre Falabellas.

Le Señor Falabella nous avait dit que la période de gestation était plus longue pour ses juments que pour les races ordinaires: “Elle est plus proche de 13 mois que de 11 comme pour la plupart des chevaux et des poneys.” Nous avons constaté qu’il en était ainsi pour “Pepita”, la première de nos juments à mettre bas à Kilverstone, qui avait porté sa pouliche “Evita” 12 mois et demi avant de la mettre au monde. Mais nous pensons que ce phénomène doit être mis en relation avec les conditions climatiques ou autres de l’Argentine car cela ne s’est plus jamais produit par la suite. Les autres juments ont eu une gestation d’une durée normale de 11 mois.

Au moment de leur naissance, les poulains sont adorables. Normalement, leur taille varie entre 41 et 52 cm. Tous les ans, nous avons eu à Kilverstone quatre ou cinq naissances, et les petits mesuraient entre 38 et 41 cm. La plupart des chevaux continuent à grandir jusqu’à ce qu’ils aient cinq ou six ans, mais les Falabellas réalisent 90% de leur croissance durant leur première année de vie.Quand ils ont trois ans, ils atteignent leur taille d’adulte. La plupart des poulains et des jeunes pouliches naissent en avril, mai et juin, aussi le début de 1’été est-il un moment idéal pour les voir s’ébattre et jouer avec leurs mères dans leurs enclos. Bien entendu, les Falabellas sont trop petits et trop délicats pour pouvoir être montés. D’après le Señor Falabella, leur squelette diffère aussi de celui des autres chevaux en ce qu’ils auraient deux côtes et deux vertèbres de moins. Ils peuvent toutefois être attelés à de légers attelages et tirer un adulte ou quelques petits enfants.

The Falabella Collection 'Lord and Lady Fisher's Heritage'


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